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Mieux comprendre la mobilité socioéconomique

Les professeures du Département des sciences économiques de l’École des sciences de la gestion (ESG UQAM) Marie Connolly et Catherine […]

Les professeures du Département des sciences économiques de l’École des sciences de la gestion (ESG UQAM) Marie Connolly et Catherine Haeck ont reçu au total 379 220 dollars pour leurs projets de recherche. L’ESG UQAM a raflé deux des cinq subventions octroyées par le Fonds de recherche du Québec – Société et culture (FRQSC) dans le cadre de la phase 4 du programme Actions concertées visant à améliorer les connaissances sur la pauvreté, l’exclusion sociale et la mobilité socioéconomique.

La mobilité intergénérationnelle au Québec: les différences géographiques et le rôle des inégalités de patrimoine
Marie Connolly (190 447 $)
Les inégalités socioéconomiques ont connu une forte hausse depuis le début des années 1980, mais ce ne sont pas juste les inégalités qui sont en hausse, c’est aussi la persistance de ces inégalités d’une génération à l’autre. Il est de plus en plus difficile pour un jeune ayant grandi en milieu défavorisé de se sortir de la pauvreté. C’était le constat effectué par Marie Connolly et son équipe dans le cadre de la phase 3 du Programme de recherche sur la pauvreté et l’exclusion sociale, au cours de laquelle elle a développé de nouvelles données administratives fiscales en partenariat avec Statistique Canada, en ajoutant des cohortes de naissance (de 1970 à 1985) aux données existantes de la Base de données sur la mobilité intergénérationnelle du revenu. Lors de la phase 4, elle compte exploiter ces données afin d’approfondir les connaissances sur la mobilité sociale au Québec.

Le premier objectif du projet sera de décrire les différences géographiques dans la mobilité intergénérationnelle au Québec et d’en comprendre les déterminants, tandis que le deuxième consistera à investiguer le rôle des inégalités de patrimoine dans la mobilité intergénérationnelle. Cela permettra d’éclairer le rôle des inégalités de patrimoine, tant du côté des individus à richesse élevée, qui ont des avoirs financiers et immobiliers, que de celui des individus aux avoirs plus modestes, pour lesquels les pensions constituent souvent un des seuls réservoirs de richesse.

L’éducation et la transmission intergénérationnelle du revenu
Catherine Haeck (188 773 $)
Grâce au développement récent de nouvelles sources de données de nature administrative et au couplage de sources existantes par Statistique Canada, ce projet vise à mettre en lumière certains des mécanismes régissant la mobilité intergénérationnelle au Québec. Il dressera d’abord un portrait détaillé de l’évolution de la mobilité socioéconomique au Québec, selon différentes caractéristiques sociales, puis singularisera des mesures possibles à mettre en place ou à bonifier pour rehausser la mobilité du quintile inférieur de la population.

Une étude récente montre qu’il existe des différences importantes au niveau du développement des garçons et des filles dès l’âge de 5 ans au Canada, aux États-Unis et au Royaume-Uni, à l’avantage des filles. Ces différences sont en partie expliquées par des investissements en temps différent de la part des parents vis-à-vis des garçons et des filles. Le projet de Catherine Haeck vise à poursuivre ces travaux pour le Canada (et plus spécifiquement le Québec) afin d’évaluer l’impact de ces différences sur la mobilité économique des jeunes et de comprendre quels sont les facteurs mesurés durant l’enfance qui sont associés avec une meilleure mobilité socioéconomique.

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