Cet article fait partie de la série L’UQAM à la rencontre de l’Afrique francophone.
Arrivé au Québec en septembre 2019, Salaheddine Zaafa a mis un peu de temps à s’adapter à son pays d’accueil et à sa nouvelle université. « En plus de ne connaître personne au Canada, ma dernière expérience sur un banc d’école remontait à plus de trois ans, raconte l’étudiant marocain inscrit à la maîtrise en comptabilité, contrôle et audit. J’ai eu la chance de compter sur le soutien de mes proches, même à distance. Les gens rencontrés depuis mon arrivée au Québec ont été très accueillants et ont facilité mon intégration. »
Salaheddine Zaafa a obtenu, en 2016, un diplôme de master en sciences et techniques comptables et financières de l’École nationale de commerce et de management de Settat, une ville de 140 000 habitants située à 80 kilomètres au sud de Casablanca. Il a ensuite été directeur d’agence durant deux ans et conseiller financier à la Banque postale du Maroc pendant un an. Pour compléter sa formation et gravir les échelons, il effectue un retour aux études en 2019. « J’ai choisi de venir étudier à Montréal pour plusieurs raisons : la valeur des diplômes à l’international, le niveau d’enseignement, la qualité de vie et la beauté de la ville, du Québec et du Canada », mentionne l’étudiant.
Bien que les méthodes pédagogiques soient très différentes de celles du Maroc, Salaheddine Zaafa apprécie grandement le programme de 2e cycle de l’ESG UQAM. « J’apprends quelque chose de nouveau dans chacun de mes cours, raconte-t-il. J’ai particulièrement aimé les cours d’audit interne et externe, qui nous poussaient à donner le meilleur de nous-mêmes en raison de leur degré de difficulté élevé. »
Le profil avec stage de la maîtrise, auquel il est inscrit, comprend 12 cours ainsi qu’un stage professionnel d’une durée de trois mois. « Je ne sais pas encore dans quelle organisation je réaliserai mon stage, mais j’espère tirer le maximum de cette expérience, explique Salaheddine Zaafa. Après la maîtrise, j’aimerais bien trouver un emploi au Québec pendant quelques années et retourner vivre au Maroc par la suite. »
L’UQAM et le Maroc
- Au trimestre d’automne 2020, l’UQAM comptait 150 étudiantes et étudiants originaires du Maroc.
- L’UQAM a des ententes-cadres et des partenariats avec plusieurs établissements marocains : l’Université internationale de Rabat, l’Université Hassan II de Mohammedia, l’Université Mohammed V de Rabat, l’École de gouvernance et d’économie de Rabat, l’Institut supérieur de commerce et d’administration des entreprises et le SUP’RH School of Management.
- De nombreux projets de recherche et de diffusion des connaissances sont réalisés en collaboration avec des établissements et des organisations marocaines :
- « Valoriser la culture marocaine et québécoise lors de l’apprentissage de la lecture ». Chercheuse principale : Nathalie Chapleau, professeure au Département d’éducation et formation spécialisées, en collaboration avec l’Instance nationale d’évaluation et Conseil supérieur de l’Éducation, de la Formation et de la Recherche scientifique de Rabat;
- « Développement de catalyseurs à partir des déchets de la biomasse pour la production d’hydrogène ». Chercheur principal: Mohammed Siaj, professeur au Département de chimie, en collaboration avec l’Université Euro-Méditerranéenne de Fès;
- « Migrations des Juifs du Maroc au Canada et en France de 1948 à nos jours: une insertion individuelle, communautaire, diasporique, transnationale ». Chercheuse principale : Yolande Cohen, professeure au Département d’histoire;
- « Islam et altérité : un regard inversé. Des fondements dogmatiques aux conceptions actuelles de l’altérité dans les courants islamistes contemporains ». Chercheurs principaux : Rachad Antonius et Elias Rizkallah, professeurs au Département de sociologie;
- « Rôle positif joué par les réseaux sociaux – famille, amis, relations interpersonnelles – dans l’intégration sociale et culturelle des immigrants originaires du Maghreb ». Chercheuse principale : Marina Doucerain, professeure au Département de psychologie.