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Nouveau programme d’études pour former des spécialistes de la fraude comptable

À compter de l’automne 2022, l’ESG UQAM offrira un DESS sur la prévention et la détection de la fraude comptable. Ce […]

À compter de l’automne 2022, l’ESG UQAM offrira un DESS sur la prévention et la détection de la fraude comptable. Ce programme vise à former des spécialistes de la fraude comptable aptes à intervenir contre la fraude aux états financiers, la corruption, les cyberattaques et les détournements des biens et services. La formation prépare aussi aux examens en vue de l’obtention des titres professionnels Certified Fraud Examiner (CFE) et Certified in Financial Forensics (CFF).

Le DESS constitue la suite logique du programme court sur la prévention et la détection de la fraude comptable, créé en 2018. « Plusieurs personnes inscrites au programme court ont indiqué qu’elles souhaitaient aller plus loin dans leur formation, affirme la directrice du programme, Nadia Smaili, professeure au Département des sciences comptables de l’ESG UQAM. Un sondage a démontré que cet intérêt était généralisé non seulement au sein du programme court, mais aussi dans plusieurs baccalauréats de l’ESG. »

Plusieurs milieux de pratique qui embauchent des spécialistes de la fraude comptable, comme la Banque Nationale du Canada (BNC), l’Unité permanente anticorruption (UPAC) et Hydro-Québec, ont également été consultés et ont émis un avis favorable à la création d’un DESS.

Le programme s’adresse principalement aux personnes sur le marché du travail qui possèdent un baccalauréat en comptabilité, en gestion, en finance, en études policières, en droit ou en criminologie. Étant donné la rareté des spécialistes de la fraude comptable – en 2019, moins de 200 personnes détenaient le titre de CFE à Montréal –, les personnes diplômées reçoivent de nombreuses offres d’emploi, entre autres dans des cabinets d’audit, en juricomptabilité, dans les entreprises, les organisations gouvernementales ou policières. « Nous accueillons aussi plusieurs personnes qui proviennent du secteur de la santé, qui est une cible privilégiée pour les fraudeurs, souligne Nadia Smaili. La diversité des domaines de formation de nos étudiantes et étudiants est une grande richesse dans nos cours. »

Fraude et pandémie

La pandémie de COVID-19 a fait augmenter considérablement tous les cas de fraudes, en particulier les cyberattaques. Selon Statistique Canada, plus de 40 % des Canadiennes et des Canadiens ont été confrontés à de telles attaques durant les premiers mois de la crise. « La pandémie a entraîné un relâchement des contrôles, souligne Nadia Smaili. Qu’ils proviennent de l’intérieur ou de l’extérieur d’une organisation, les fraudeurs ont développé de nouvelles méthodes qui rendent leurs fraudes de plus en plus complexes. »

Le DESS propose sept cours qui touchent aux aspects juridiques d’une enquête en fraude comptable, aux techniques d’investigation, à l’éthique dans le domaine de la comptabilité, à la gestion des risques de fraude et à la lutte contre la corruption. « En plus des compétences pratiques, nous développons la capacité à se mettre dans la tête d’un fraudeur afin de découvrir comment il parvient à cacher sa fraude », explique la professeure.

Conjuguant théorie et pratique, les cours sont offerts par une équipe de praticiens et de praticiennes cumulant plusieurs années d’expérience. « Quelques-uns de nos enseignants ont été juricomptables sur des affaires qui ont été très médiatisées au Canada », précise Nadia Smaili.

Un projet de fin d’études permet aux étudiantes et aux étudiants de se spécialiser dans les méthodes de blanchiment d’argent, les schémas de fraudes corporatives, les types de cyberattaques ou les crimes dans les hôpitaux, par exemple.

Le programme est offert à temps partiel à raison d’un ou deux cours par trimestre. L’admission est possible à l’hiver ou à l’automne. Il est possible de faire une demande d’admission dès maintenant pour l’automne 2022.

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