Les 18 et 19 avril prochains, aura lieu un atelier multidisciplinaire portant sur la thématique du vieillissement de la population et des soins de longue durée. Organisé conjointement avec le CIRANO, cet événement réunira plusieurs spécialistes (économistes, politologues et sociologues) québécois, canadiens, mais également américains et européens sous l’initiative de la professeure Marie-Louise Leroux (Département de sciences économiques) et de Patrik Marier (Université Concordia et CREGÉS) ainsi que de leurs collègues de la Chaire de recherche sur les enjeux économiques intergénérationnels (ESG UQAM) et de l’Institut sur la retraite et l’épargne (HEC Montréal).
Tous les pays occidentaux presque sans exception font face au vieillissement de la population et le Québec et le Canada n’y échappent pas, annonce Marie-Louise Leroux. Dès lors qu’on prend connaissance de ce fait, comment bien vivre lorsqu’on est âgé et qu’on se retrouve dans une situation de perte d’autonomie, qu’on a des limitations physiques ou qu’on est atteint d’une maladie dégénérative ? Est-ce aux familles de s’occuper de leurs parents vieillissants ? Il revient encore souvent aux femmes de jouer le rôle de proche-aidante alors que la grande majorité d’entre-elles sont sur le marché du travail, comment concilier les deux ? Combien d’argent faudrait-il mettre de côté pour faire face à ces défis?
Ces deux journées viseront à mieux comprendre quels sont les moyens et les actions que les pouvoirs publics pourraient mettre en place pour améliorer le bien-être des personnes en perte d’autonomie et de leurs familles. Faut-il encourager la formation de plus de personnel qualifié (infirmier.ère.s, préposé.e.s aux bénéficiaires) ou bonifier certains programmes d’allocation spécifiques qui existent déjà ? Comment faire dans un contexte de pénurie de main d’œuvre? Pour les proches aidants, s’occuper d’un parent en perte d’autonomie est coûteux financièrement et psychologiquement. Et si un grand nombre de personne quitte le marché du travail pour ces raisons, il faut envisager une perte de productivité.
Ce sont là des questions qui interpellent les chercheur.e.s et la population dans son ensemble. Les conséquences microéconomiques et macroéconomiques de la perte d’autonomie sont sans doute, selon Marie-Louise Leroux, un des plus grands défis que les pouvoirs publics devront relever dans les années à venir.
Pour en savoir plus et pour s’inscrire : Demande et offre de services de soins de longue durée : nouvelles perspectives économiques, sociologiques et politiques, 18 et 19 avril 2024, Montréal.
