Cet article fait partie de la série L’UQAM à la rencontre de l’Afrique francophone.
« J’avais entendu parler de Montréal comme d’une ville d’immigration où il est possible d’étudier et de vivre en français », lance Idris Kebaili, qui est arrivé à Montréal en janvier 2020 pour entreprendre une maîtrise en marketing. Même si le confinement est vite arrivé, l’étudiant s’est tout de suite senti à l’aise dans sa ville d’adoption. « Il existe une grande diversité culturelle, les gens viennent de partout, c’est impressionnant, constate-t-il. J’aime aussi le fait que je puisse retrouver plusieurs compatriotes maghrébins à Montréal. C’est une ville où l’on se sent en sécurité. »
Lors de ses premières séances de cours, Idris Kebaili a dû se familiariser avec l’accent québécois. « Après quelques semaines, je me suis habitué et tout va bien maintenant », précise celui dont le français est la troisième langue. « Ma première langue, c’est le kabyle, dit-il. J’ai été scolarisé en arabe et en français. »
L’étudiant apprécie l’aspect pratique de la formation offerte à l’École des sciences de la gestion. « La formation donnée en Algérie est plus théorique, fait-il remarquer. À l’ESG UQAM, il y a beaucoup d’études de cas, ce qui rend les apprentissages plus concrets. Nous travaillons sur de vrais cas en entreprise et sur des situations actuelles, c’est très réaliste. »
Au terme de ses études, en 2022, le jeune homme espère décrocher un emploi en entreprise afin d’acquérir une expérience nord-américaine. Le secteur des nouvelles technologies l’attire tout particulièrement. « C’est un domaine d’avenir. Mais, je sais qu’en tant qu’immigrant, il ne faut pas être trop difficile, du moins quand on cherche un premier emploi! » Le rêve d’Idris Kebaili est de fonder sa propre entreprise dans le domaine des nouvelles technologies en Algérie. Mais en attendant, le futur entrepreneur compte bien explorer les alentours de Montréal pour voir la nature et les grands espaces.
Liens UQAM-Algérie
- Au trimestre d’automne 2020, l’UQAM comptait quelque 105 étudiantes et étudiants originaires de l’Algérie.
- L’UQAM a des ententes-cadres et des partenariats avec l’École nationale supérieure d’informatique, l’Institut international de management (INSIM), l’Université des sciences et de la technologie Houari Boumediène et l’Université Larbi Ben Mhidi de Oum El Bouaghi.
Divers projets de recherche et de diffusion des connaissances sont réalisés en collaboration avec des établissements et des organisations au Maghreb :
- « Islam et altérité : un regard inversé. Des fondements dogmatiques aux conceptions actuelles de l’altérité dans les courants islamistes contemporains ». Chercheurs principaux: Rachad Antonius et Elias Rizkallah, professeurs au Département de sociologie.
- « Rôle positif joué par les réseaux sociaux – famille, amis, relations interpersonnelles – dans l’intégration sociale et culturelle des immigrants originaires du Maghreb ». Chercheuse principale: Marina Doucerain, professeure au Département de psychologie.
- « A Socio-Cultural Mapping of Arab-Canadian Migration, Settlement, and Integration: Collaboration, Community, Co-Authorship». Chercheur principal : Rachad Antonius, professeur au Département de sociologie. En collaboration avec l’Université de Waterloo.
- « Un siècle de rencontres et d’initiatives de dialogue interreligieux : récits croisés de religieuses missionnaires québécoises et des populations maghrébines et ouest-africaines musulmanes ». Chercheuse principale : Catherine Foisy, professeure au Département des sciences des religions.
- « Programme de recherche sur le tourisme dans le monde arabe ». Chercheur principal : Boualem Kadri, professeur au Département d’études urbaines et touristiques. En collaboration avec le Centre mondial d’excellence des destinations de Montréal.