Dans le monde actuel où la surconsommation et le gaspillage sont des enjeux majeurs, comment repenser notre rapport aux biens et aux services ? À l’automne 2025, l’International center for anti-consumption Research (ICAR) tiendra pour la première fois son colloque à Montréal. Les professeur.e.s de l’ESG UQAM, Amélie Guèvremont, Julien Troiville et Harold Boeck (Département de marketing), se joindront aux membres de ce regroupement basé à l’Université d’Auckland en Nouvelle-Zélande pour repenser nos façons de consommer. Bien que les thèmes centraux du colloque – consommation responsable, sobriété et anti-consommation – prônent une vision du marketing qui remet en question ses stratégies pour mieux répondre aux préoccupations sociales et environnementales, plusieurs nuances sont à faire, et tout n’est pas noir ou blanc, selon le professeur Julien Troiville.
« Je pense que le point de départ de ce colloque, c’est de dire que notre consommation actuelle, globalement et mondialement, n’est pas viable ! On gaspille trop, on consomme trop, mais c’est compliqué de modifier les habitudes des gens ». – Julien Troiville
Entre arrêter complètement de consommer, encourager les gens à mieux consommer ou à consommer des produits locaux, favoriser le recyclage ou la réparation des appareils électroniques ou des électroménagers, il n’est pas évident pour le consommateur de faire des choix. Tous n’ont pas non plus les mêmes moyens. Dans ce contexte, comment repenser le marketing ? Comment les marques encouragent-elles les consommateurs à évoluer vers une manière différente de consommer ? Et quelles sont les intentions derrière les campagnes qui encouragent à ne pas acheter ? Sont-elles de véritables engagements ou des opportunités marketing ?
Le colloque à venir a comme objectif d’enrichir les réflexions sur nos pratiques actuelles de consommation et de marketing et d’explorer des solutions hybrides, de la décroissance à des pratiques plus responsables. Selon la professeure Amélie Guèvremont, si certaines communications pourraient adopter un angle plus critique, l’objectif du colloque reste nuancé. Consommer moins peut signifier consommer différemment et il s’agit d’un premier pas vers une transformation de nos pratiques.
Pour en savoir plus sur le colloque à venir
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