Cet article fait partie d’une série de portraits de diplômé.e.s du MBA dans le cadre des 40 ans du programme.
Jessica Harnois est à la fois sommelière, conférencière et entrepreneure. Elle fait rayonner sa carrière avec polyvalence et avec beaucoup de doigté. Elle mène de front plusieurs projets, dont les vins BÙ, les formations à domicile de son équipe de Vins au Féminin et le concept de dégustations privées et corporatives Dégustation VEGAS, qui sera publié sous forme de jeu plus tard cette année. Coauteure de six livres, elle collabore aussi à plusieurs émissions dans les médias. Ayant déjà travaillé pour de prestigieux restaurants et comme acheteuse pour la Société des alcools du Québec (SAQ), la carrière de Jessica Harnois a pris un virage entrepreneurial. Encore aujourd’hui, elle mène ses projets à terme tout en vivant de sa passion pour le vin.
Dans votre parcours professionnel, de quoi êtes-vous la plus fière?
Ma fierté, c’est d’avoir eu ma fille, tout en complétant mon MBA et en bâtissant ma carrière. Concilier travail, étude et famille est parfois difficile, surtout quand on connaît un certain succès. Plusieurs de mes projets ont connu leur apogée en même temps que ma fille grandissait. J’ai donc dû redoubler d’efforts; je ne dormais pas beaucoup… C’est le prix à payer!
Que vous a apporté le MBA de l’ESG UQAM?
J’y ai gagné de la structure, de la notoriété et de la solidité. J’ai aussi appris qu’on ne peut pas tout réussir. Je me voyais comme un gardien de but : j’essayais d’éviter de laisser passer les rondelles, mais même le meilleur des gardiens en laissera inévitablement passer quelques-unes. Je n’ai pas eu le choix d’avoir un certain lâcher-prise. Je voulais tellement tout gérer, qu’il a fallu que j’apprenne à choisir mes batailles. J’ai appris à bien prioriser et à accepter que je ne puisse pas toujours y arriver; c’était tout simplement impossible! Il faut mettre toute son énergie quand ça compte vraiment. C’est une situation d’essai-erreur. Il faut comprendre qu’avec les grands succès viennent aussi les échecs.
En termes d’outils plus concrets, j’ai vu un gros changement en ce qui concerne les chiffres. Le MBA m’a énormément aidé en finances. J’ai maîtrisé certaines notions fiscales, en lien notamment avec les impôts. J’ai acquis ces compétences aussi bien pour la gestion de mes finances personnelles que professionnelles. Le MBA enlève aussi le syndrome de l’imposteur, parce que le programme permet de mieux comprendre le langage des affaires. Quand on parle à un professionnel, comptable ou avocat, on a les connaissances pour maîtriser ce qu’ils disent. Cela permet de mieux négocier et surtout, de se sentir bien outillé.
Étant donné la réalité du monde des affaires à laquelle sont confrontés les cadres québécois, en quoi le MBA de l’ESG UQAM répond-il à leurs besoins?
Le MBA est bénéfique pour les cadres en termes de réseautage. On fait partie d’une grande famille, tout en sachant que les autres ont dû, eux aussi, faire des compromis et des concessions incroyables. Le réseau a été très important pour moi, car je suis encore très proche de ma cohorte, autant à Paris qu’à Montréal. Le MBA donne aussi de la notoriété et du sérieux; il est symbole de dépassement de soi et de ses limites.
Le contenu des cours est également appliqué et applicable avec la réalité d’aujourd’hui. J’ai beaucoup aimé ce que j’ai appris, car je m’en sers aussi dans ma vie personnelle, pour les REER ou l’hypothèque, par exemple. Désormais, je travaille moins et j’ai plus d’argent de côté, tout en ayant un mode de vie qui me convient. Je choisis mes contrats au lieu de m’éparpiller un peu partout.